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Le Blog des Blogs Bretons…
8 novembre 2005

Aran

Le Blog d'Aran actuellement journaliste à Nantes...
après 7 ans de biniou wave danarbrazienne dans le Finistere, et 2 romans publiés !
;-)

Culture, littérature, société et autres billets...

http://www.20six.fr/aran

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A
J'y serai le 26:<br /> 120 auteurs pour le Festival du livre en Bretagne, les 26 et 27 novembre<br /> <br /> Guérande prépare la 2e édition du Festival du livre en Bretagne, les 26 et 27 novembre, à Athanor. Présidée par Hervé Jaouen, cette manifestation littéraire rassemblera 120 auteurs, 25 maisons d'éditions, 6 libraires... Et de nombreuses têtes d'affiches: Amélie Nothomb, Éric Orsena et Marie Nimier, fille de Roger Nimier.<br /> La première édition, présidée par Patrick Poivre d'Arvor, avait rencontré un énorme succès. 4 000 visiteurs en deux jours !<br /> Les organisateurs ont l'intention d'amplifier cette manifestation automnale de niveau national. Signe de cette ambition, la surface occupée par le festival est multipliée par deux cette année. De quoi travailler dans le confort entre auteurs, éditeurs et visiteurs. Le public de lecteurs visés se veut aussi large que possible. Une place importante sera faite aux ouvrages pour la jeunesse avec un large choix de bandes dessinées.<br /> Hervé Jaouen assurera la présidence de cette manifestation qui aura pour thème « les voyages extraordinaires », illustrés par la présence de Jean Malaurie. L'auteur fête cette année le cinquantenaire de sa fameuse collection Terre Humaine. Celle-ci servira de support à des expositions, animations, échanges et débats.<br /> Le café littéraire, animé comme l'an passé par Dominique Labarrière, aura pour cadre le pub Ty Gwer, à proximité d'Athanor. Ce lieu convivial permettra d'organiser des débats en breton, avec traduction simultanée.<br /> ----<br /> J'ajoute ici une critique sur "La fille du sorbier" parue dans la revue 303 en avril 2005.<br /> Critique et écrivain, lui aussi, Daniel Morvan publie chez Diabase son second roman, La Fille du sorbier. La première phrase impose d'emblée une écriture : « Il y avait eu un grand charroi de dalles funéraires, une course de tombes, on avait déménagé Paul pour enfouir Pierre et dans son chaos le cimetière se rapprochait dangereusement du monde des vivants. » Tout le roman est à l'image de cette ouverture : ciselé avec rigueur et virtuosité par un amoureux des mots, de la musique et de la musique des mots. L'histoire est celle d'une rencontre peu probable (un veuf récent, une fraîche veuve se frôlent au bord des tombes interverties de leurs conjoints), et d'une passion faite de désir, d'attente, de rêveries et de SMS, entre Adèle, écrivain surdoué, imprévisible comme une Slave, infidèle et exclusive, et Robinson, qui faillit être pianiste mais n'est qu'accordeur de pianos de concert. Les figures de Schumann et de Clara, de la poétesse russe Marina Tsvetaieva et de Rilke et Pasternak dessinent dans les volutes du récit des lignes de force obsédantes.<br /> C'est la vieille émulation entre écriture et musique : comme Robinson, qui voudrait composer une « tentative d'aggravation dédiée aux infrabasses, une grande rêverie pianistique, un chant inquiet et simple », Daniel Morvan bâtit une vaste fantaisie sur le modèle schumannien, polyphonie sombre et séduisante « à jouer d'un bout à l'autre d'une manière fantasque et passionnée », dans laquelle Adèle est comme le la unique qui hantait la folie de Schumann.<br /> Se jouant de la chronologie et de la froide logique, glissant le je du narrateur dans des identités multiples, Daniel Morvan se montre « fantasque » mais rigoureux dans son récit caracolant, et « passionné » par le personnage d'Adèle qui est une femme, bien sûr, mais aussi la beauté, la musique, la folie, le charme même. Jusqu'au dénouement teinté d'une ironie mélancolique, le lecteur amoureux lui aussi de cette belle lointaine s'associe aisément aux riches réflexions de l'auteur sur la musique et la passion, à ses paradoxes profonds, à ses évocations de la Vendée, à ses portraits de quatre ravissantes pianistes guère difficiles à reconnaître, à son éloge des poètes, des compositeurs, des filles fleurs et des amoureuses... Très belle surprise de cette rentrée, La Fille du sorbier est une vraie réussite.<br /> Jean-Louis Bailly 
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